Affaires privées

Policier intègre et intransigeant, Raymond Avilit (Andy Garcia) est promu à la division des Affaires internes (très mal traduit ici par « Affaires privées ») de Los Angeles, c’est-à-dire l’IGS de là-bas. Il doit enquêter sur un de ses anciens copains accusé de brutalités, Van Stretch (William Baldwin). Celui-ci travaille avec Dennis Peck (Richard Gere), dont on apprend qu’il est à la tête d’une bande de ripoux. Entre Raymond et Dennis, l’opposition sera totale. Autant Raymond est un homme honnête mais froid, sans humour, plaqué par sa femme, autant Dennis est séduisant, élégant, soutenu par la sienne. Latino-américain, Raymond est d’autant plus rigide qu’il veut réussir son intégration. Face à lui, Dennis est un dandy immoral. Entre eux, ce n’est pas seulement la guerre des polices, mais un jeu du chat et de la souris, avec un enjeu qu’on devine sexuel. C’est un Richard Gere mûri, rides et cheveux grisonnants, qu’affronte ici le jeune et prometteur Andy Garcia (le n° 3 dans « Les incorruptibles »). Une rencontre-choc !

Double jeu

Double jeuQuand une réalisatrice (et par ailleurs comédienne) qu’on aime bien, comme Sondra Locke, fait tourner une actrice qu’on adore, comme Theresa Russell, le film qui en résulte ne peut pas être complètement mauvais ! Ajoutez, en outre, un scénario comme celui de « Double face », et la partie est gagnée haut la main. Theresa Russell, la redoutable criminelle de « La veuve noire », change de bord pour être une femme-flic de la brigade des stups, qui collabore aussi avec les hommes du « vice » (la police des mœurs) en servant d’appât. En clair. : déguisée en pute, elle repère les pervers suspects et facilite leur arrestation. Du bon boulot. En revanche, sa vie privée c’est la catastrophe. Après une série de liaisons ratées, elle rêve parfois de se faire call-girl pour de bon, pour être riche et indépendante. C’est alors qu’elle va être impliquée, malgré elle, dans une affaire pas claire du tout. Un dealer occasionnel, qu’elle a suivi à son domicile, est assassiné sous ses yeux, et elle découvre sur lui la clé d’un coffre contenant un million de dollars. De quoi réfléchir, non ? Entre la loi et le désir, la belle balance. Un joli suspense !