Dépêche mode: live in Hamburg

Sans faire de vagues, sans l’appui de la critique spécialisée, ces quatre jeunes Anglais alignent tube sur tube et enflamment les foules de toute l’Europe. Un look mignon/mode, une musique techno – pop essentiellement dansante, un charme évident ont permis à ce groupe de grandir lentement et sûrement depuis leur premier hit, «Just can’t get enough», il y a maintenant quatre ans. Capturé en direct dans une immense salle à Hambourg, Dépêche Mode prouve qu’il a aussi des arguments scéniques à faire valoir. Sous des éclairages remarquables, emmené par le joufflu David Gahan, le quatuor tangue et danse sans relâche et balance, avec une séduction rare ses hymnes précieux et évidents, «Master and servant», «Blasphemous rumours», «People are people», qui furent tous des succès gigantesques. Les spots éclairent tour à tour les visages imberbes et les tignasses décolorées de ces petits princes pop. Une cassette à faire se damner les fans… exclusivement.

Lionel Ritchie: all night long

Un peu plus d’une demi-heure en compagnie du crooner black number one, Lionel Ritchie qui, appuyé sur son piano, introduit quatre de ses clips les plus célèbres : «All night long», «Running with the night», «Hello», «Penny lover», et une courte séquence sur scène, dans ce qui semble être le Madison square garden. On connaît par cœur parce que multi diffusés, «All night long» et «Hello»: le premier est une belle comédie musicale avec rappers, breakers et Ritchie la Romance, au centre, pour un final digne des plus grands «musicals». Pour «Hello» une ballade larmoyante, Lionel Ritchie, professeur, est amoureux d’une élève aveugle qui sculptera pourtant sa tête dans la glaise. «Running with the night» et «Penny lover» ont été jamais ou peu montrés, là encore il s’agit de superbes musicals black dans la tradition Broadway, avec danses, élégance Harlem année 30 et la voix du crooner qui fait fondre toute velléité de résistance. Sur scène, Lionel Ritchie est un formidable performer, il bouge admirablement et il est entouré de musicos de grande pointure comme dirait Gainsbourg. Dans les travées, c’est bien sûr la fête, l’invitation à la danse d’une voix et d’une musique trouvant un accueil délirant dont seul un public américain est capable.