Joe contre le volcan

JoeC’est la première réalisation de l’écrivain (couronné par l’Oscar du meilleur scénario pour « Eclair de lune ») John Patrick Shandley. Et, côté délires, le brave garçon a mis le paquet. Son conte fantastique, organisé comme un voyage extraordinaire à la manière de Sinbad ou du baron de Munchausen, fourmille de trouvailles visuelles (un radeau composé de quatre malles, presque aussi confortable qu’un yacht), de rebondissements (le plongeon dans le volcan), de burlesque (le début dans l’usine qui se situe à mi-chemin entre « Les temps modernes » et « Brazil »), de tendresse (les différents personnages interprétés par Meg Ryan) et surtout d’originalité. Car, tout au long du film, on se demande ce que Shandley va encore trouver pour sortir ses héros de la situation inextricable dans laquelle il a pris un plaisir évident à les plonger.
Employé modèle mais peu enthousiaste, Joe va au travail à reculons. Et, hypocondriaque au dernier degré, il vit en état de dépression aiguë depuis huit ans. Un jour, un médecin lui diagnostique un grave problème de santé : un nuage cérébral qui ne lui laisse que six mois à vivre. Et Joe reçoit bientôt la visite d’un excentrique milliardaire qui lui propose de plonger dans le cratère d’un volcan au bord de l’éruption pour sauver une île du Pacifique de la destruction totale. Alors commence pour Joe un long périple semé de rencontres et d’aventures inattendues. Pour apprécier vraiment « Joe contre le volcan », mieux vaut avoir de l’humour et de l’imagination. Mais il faut surtout avoir su préserver son âme d’enfant.