L’emmure vivant

Au générique de cet agréable thriller d’épouvante, il faut ajouter John Carradine qui ne fait que trois apparitions dans le film, mais tient là son ultime rôle, dans une filmographie qui doit facilement avoisiner les 200 titres. « L’emmuré vivant » est d’abord une histoire extraordinaire écrite par Edgar Allan Poe, qui a souvent inspiré le cinéma. Mais, dans le cas de ce film (qui pourtant se revendique du célèbre écrivain), Poe peut difficilement être crédité comme scénariste. L’histoire se passe aujourd’hui, dans un institut psychiatrique, et est 100 0/o originale. Gérard Kikoïne se souvient de son passé récent de réalisateur de films érotiques et rassemble, dans un hôpital psychiatrique, les plus jolies et les plus sexy des délinquantes.

L'emmure vivantCes demoiselles se savonnent joliment sous la douche et se crêpent le chignon avec la sauvagerie des tigresses. Mais le film n’a rien à voir avec un de ces soft se passant dans une prison de femmes. Cet asile de fous, où les patientes sont en liberté, est aussi habité par d’étranges phénomènes. Et la jeune — et jolie — enseignante qui vient s’y installer en fait l’expérience. Les murs ont plus que des oreilles. Ils ont des voix. Fantômes ou hallucinations ? En tout cas, les pensionnaires disparaissent mystérieusement. Le directeur et son adjoint ont de drôles de comportements. Robert Vaughn «et Donald Pleasence semblent d’ailleurs beaucoup s’amuser à les jouer, tout dans le masque et le roulement d’yeux. Un film d’épouvante divertissant et rondement mené.