L’obsession de Sean des scénarios toujours plus minutieux

A la poursuite d'Octobre rouge«A la poursuite d’Octobre rouge» ravit les critiques, exploit appréciable si l’on considère que le thème du film (la fuite d’un sous-marin de l’URSS vers l’Ouest) n’est plus d’actualité. Toujours versant Est, «The Russia bouse» (La maison Russie) termine la saison 1989. Même trajet, mais dans l’autre sens : Connery est un brave ricain qui vire de bord par amour pour la craquante communiste Michelle Pfeiffer. On attend la sortie du film en France, devancée par celle, tant espérée, de «Highlander 2, le retour», le 6 février. L’action se déroule en 2024 sur notre bonne vieille Terre, qui, privée de sa couche d’ozone, doit sa survie au bouclier géant construit par McLeod (Lambert), âgé de soixante-quinze ans. Sur la planète Zeist, le méchant Katana craint le retour de son rival et décide de le supprimer. Mais Ramirez (Connery) veille… Devant le succès du chapitre initial, cette suite semblait évidente pour tout le monde… sauf pour Sean Connery. La star exige un scénario mieux construit que le précédent, une organisation plus rigoureuse, et, après trente semaines de réflexion, signe le contrat fatidique. Ouf! «J’ai accepté de reprendre le rôle et de fermer les yeux sur le manque de professionnalisme que j’avais constaté sur le premier film», tient-il à préciser (Starfix, 1990), soutenu dans l’effort par un sympathique salaire de 3 millions de billets verts correspondant à…quinze jours de tournage. Coup de chance, Sean est conciliant et les retrouvailles sont idylliques, à l’immense satisfaction de Christophe Lambert : «Sean est un grand professionnel et possède aussi une sacrée dose d’humour. Sur « Highlander 2 », ça s’est encore mieux passé que sur le premier. Il est toujours aussi gamin. Il adore s’amuser.»
sean conneryPreuve que sa popularité astronomique n’a pas enflé ses chevilles. Tout au contraire, la célébrité le terrifie, à en croire ses paroles : «En 1965, j’étais aux Bahamas pour le tournage de « Opération Tonnerre ». Interminable, pénible, et des journalistes partout. Pour fuir, je n’avais qu’une solution : le golf.

Là, interdiction de venir me chercher.» (France Soir, 1987). Cet épisode lui communique la passion de la petite balle blanche et, depuis, ses diverses résidences sont équipées des greens assortis. Une détente qu’il partage avec sa charmante épouse française. Une sacrée veinarde que toutes les James Bond girls jalousent terriblement. Mais Sean a une devise imparable : «On ne se marie que deux fois!».