Magnum cop

Magnum copLe film, de nationalité italo-autrichienne, réalisé par un inconnu et interprété par un inconnu, est inédit en salles de cinéma. On le comprend dans la mesure où cette histoire de détective privé maniant l’humour aussi pesamment que le coup de poing n’a pas grand intérêt. Il y a du Clint Eastwood aux petits pieds dans ce faux blond italien aux yeux clairs qui démantèle et élimine tout un réseau de trafic de mineures avec la lourdeur du chien dans un jeu de quilles. Cependant, on ne s’ennuie pas. Car les cadavres s’accumulent et les quelques scènes de coups de poing et de coups de feu sont suffisamment bien réglées pour que le film se regarde sans déplaisir. En fait, ce petit polar de série B serait resté dans les tiroirs sans la présence de la belle Joan Collins dans un rôle de stripteaseuse, pourvoyeuse de jeunes filles et tueuse. Sans doute, a-t-elle tourné cette bluette peu avant que ne commence le feuilleton «Dynastie» et que son personnage d’Alexis Carrington ne lui apporte la célébrité. Mais elle y montre déjà une grande beauté et une suprême élégance. En toque de fourrure et long manteau blanc, elle a beaucoup de classe. Et dans les scènes nettement moins habillées, la belle dame (qui avoue, d’ailleurs, être née en 1933) affiche des charmes encore plus convaincants.

Théâtre

Que sont nos mœurs ? Notre société ? Nos habitudes ? La réponse, acide, irrévérencieuse et diablement talentueuse est dans cette cassette « Le Luron en liberté » qui est un véritable «long drink» de l’humour le plus corrosif et le plus débridé. M. Glandu, vous connaissez bien sûr ! Franchouillard, râleur, collabo, il est le fer de lance du spectacle de Thierry au théâtre du Gymnase (un succès à guichets fermés depuis un an !) et donc de cette vidéocassette qui reprend tous les moments forts de la prestation scénique de l’artiste. Un Glandu en situation que nous voyons vivre chez lui, dans sa conciergerie — deux pièces de la rue de Bièvre, à deux pas de chez qui vous savez ! Le décor est à la mesure des sketches chargé de clins d’œil et de références. Quant aux personnages (illustres) brocardés par Glands et par Le Luron redevenu lui-même – ils ont pour noms Fabius, Barre, Mitterrand, Giscard, Hernu, Chantal Goya et… Mourousi. Mais il serait vain de vouloir raconter l’inracontable ! Outre le calembour et la contrepèterie, la mise en scène et les gags visuels contribuent largement à la charge et à la caricature ! II faut donc voir et revoir cette cassette (avec certains sketches jusque là interdits à la télévision)… qui réjouira, c’est sûr, jusqu’aux plus blasés d’entre vous.