Taux de redevance

1985 1986

Téléviseur noir et blanc 346 F 356 F

Téléviseur couleur 526 F 541 F

Magnétoscope 641 F 659 F

La saisie des films dans les vidéoclubs

En France, la commercialisation des films en vidéocassettes n’est autorisée que douze mois après leur sortie en salles, sauf en cas de dérogation. En fait, quelques éditeurs commercialisent des titres avant le délai légal, quitte à s’exposer à des retombées judiciaires. Par exemple, avant l’été, six titres furent saisis dans les vidéoclubs, à la demande de la Fédération des cinémas français, agissant par voie de référé. Que peut faire le propriétaire d’un vidéoclub, lorsqu’un huissier de justice se présente dans son magasin pour saisir les titres incriminés ? li doit les remettre à l’huissier, qui les restituera à la date adéquate de commercialisation. Son seul recours, en fait, consisterait à se retourner contre l’éditeur incriminé, qui en lui vendant un produit, dont la commercialisation n’était pas autorisée, lui a causé un préjudice financier.

Pourquoi ces tracasseries anti-vidéo ?

Parce que le non respect du délai légal pour la sortie des vidéocassettes est considéré par les exploitants de salles comme un préjudice pour leur profession. Une position discutable (et discutée) puisque de nombreuses enquêtes montrent que la vidéo ne fait pas de tort au cinéma. « Les ripoux », par exemple, ressorti en salle après les Césars, a fait 200 000 entrées malgré la commercialisation simultanée de la cassette par Proserpine. Mais la cour de. Bruxelles, on le sait, a tranché en faveur du délai d’un an, plus connu sous le nom de décret Lang.