Héroïne connection

La guerre des gangs à grande échelle, à Amsterdam. La Mafia chinoise, les Turques et la Mafia italienne. Des règlements de comptes particulièrement sanglants. Une histoire d’amour entre un parrain chinois et une fille occidentale. Des balles qui traversent les corps au ralenti. Des cascades à couper le souffle. Une dangereuse créature maniant le karaté avec un art mortel. Et une version française accumulant les insultes, les grossièretés et les jurons. « Héroïne connection » fait dans l’excès de cruauté, de sadisme et de violence. Mais le scénario ne se permet aucun temps mort et semble d’une parfaite vraisemblance. Le carton final du film raconte que l’histoire est vraie. Mais on peut en douter. Il n’en reste pas moins que ce polar made in Hong-Kong, tourné à Amsterdam, Paris et un coin de brousse asiatique, est un palpitant film d’action. Ronny Yu possède un indéniable savoir-faire. Et son film — qui fera crisser des dents les moralistes et sourire les intellos de la pellicule — est un sacré moment de cinoche.

Kill me again

Kill me againUne femme fatale, qui vient de larguer son complice de braquage, s’adresse à un détective privé alcoolique pour qu’il l’aide à se refaire une nouvelle vie. Pour cela, il doit simuler son assassinat. Le privé accepte, sans savoir que la belle lui a menti. Et lorsque la police trouve son numéro de téléphone dans la chambre du « crime », les ennuis commencent à pleuvoir sur lui. « Kill me again » a obtenu le Grand prix du Festival du film policier de Cognac 1990, décerné par un jury présidé par Claude Zidi. C’est la reconnaissance méritée d’un excellent travail tant du point de vue du scénario (ménageant habilement les rebondissements) que du point de vue de l’interprétation et de la réalisation, très efficaces. Ce n’est sans doute pas du cinéma très original, mais l’auteur sait utiliser les archétypes d’un genre de façon personnelle pour tenir son haleine jusqu’à une chute surprenante. On aimerait pouvoir en dire autant de pas mal de films.